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1871 : Année Commune

1871. Inlassablement, la Commune de Paris ne cesse de hanter les mémoires. Tout y fut immense : l'urgence de transformer la société, le courage de risquer sa peau, comme l'âpreté de la lutte et des combats. Mais surtout cette volonté féroce du parti de l'ordre et de tous les conservatismes d'écraser le plus impitoyablement les révoltés. Dans son horreur, le crime de la réaction versaillaise fut absolu. De cynisme, de mépris et de barbarie. Ce que Thiers voulut assassiner, c'est bien l'espoir.

1871. Plus qu'un drame, la Commune représente la chair vivante d'une tragédie, celle où les êtres et les idées s'opposèrent et se déchirèrent face à l'impéritie impériale. Et même pire, lorsque se révéla l'évidente collusion des gouvernants avec l'ennemi prussien. Aucune bassesse, aucun mensonge, aucune trahison ne furent épargnés à ceux qui les subirent. Pour mater le rouge et le noir, un seul mot d'ordre : obéir ou mourir. La force des images et des récits l'illustrera dans le sang.

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1871. En ces temps difficiles, les insurgés rêvèrent une amélioration de la vie quotidienne de tous les damnés. Pour que tous aient du pain, un emploi et un toit, ils prirent les armes et agirent contre toutes les inégalités sociales alors croissantes. Ils s'accrochèrent à la perspective d'un idéal de justice capable de perpétuer la grande aventure humaine du progrès. Par son refus radical de la misère et de la soumission, la Commune a bâti un espace symbolique à la hauteur de son engagement.

2021. Aujourd'hui, les maux dont elle fut issue persistent, exilant les plus pauvres loin du coeur des villes et de leurs richesses. Parfois, même, de leur pays. Mais le souvenir de la Commune perdure et arme les consciences, puisque ses batailles sont toujours actuelles. Les imaginaires qu'elle porte s'unissent alors à la puissance de l'acte créatif, pour montrer le vide de la répression, comme l'ineptie de la domination. En somme, cette défaite qui pensait anéantir l'esprit des Communards n'a fait qu'en nourrir la vérité profonde. Et dire le sens vrai d'une devise : Liberté, Égalité, Fraternité.

C'est cette voie qu'on choisie Jef ORTIZ et Raúl VILLULLAS, artistes graveurs.


François Busier-Rouge

​Matrice en bois 37x25cm

 Format papier avec marges 40x50cm.

Tirage numéroté de 1 à 24.

Le livre d'artiste

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​Estampille rouge vif, la date " 1871 " émerge et s’érode, traversant les deux peaux ajointées de bois et de métal, à fleur de la couverture du livre d’artistes de Jef Ortiz et Raúl Villullas. Appel impérieux à la mémoire de la Commune, elle condense l’objet de leur rencontre, l’alchimie de l’apparition de leurs images, la circulation des signes dans et entre les images deux artistes, leur désir d’éprouver dans les gestes de la gravure sur bois les utopies de La Commune. Poèmes et textes originaux sérigraphiés ponctuent l'ouvrage.

 

Le livre déploie 37 gravures comme autant d’éclats d’une mémoire active, où se lèvent des visages célèbres, comme Varlin, Blanqui ou Louise Michel, et inconnus, enfants enrôlés ou femmes emprisonnées, mais aussi des épisodes exaltants de la Commune de Paris.

Imprimé en 7 exemplaires à l'Atelier aux Lilas pour la Typograhie et l'Estampe

"1871 : Année Commune" peut être consulté à la BnF.

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